La SAU va étudier la faisabilité d’un projet de piscine en toiture sur le site de l'abattoir d'Anderlecht

Le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale a donné son accord de principe, la semaine dernière, à la poursuite de l’étude pour le développement d’une piscine multifonctionnelle (avec baignades intérieure et extérieure) sur le site de l’Abattoir d’Anderlecht. Et il a chargé la Société d’Aménagement Urbain (SAU) de réaliser une étude de faisabilité en ce sens.

Ces décisions ont été prises par le Gouvernement régional sur proposition du Ministre-Président Rudi Vervoort, du Ministre de l’Emploi et des Pouvoirs Locaux Bernard Clerfayt et du Secrétaire d’État à l’Urbanisme Pascal Smet.

Le ministre Clerfayt a indiqué aux médias que l’étude de faisabilité confiée à la SAU « est une première étape pour déterminer si un tel projet est viable, y compris financièrement. Elle devra permettre de répondre aux questions nécessaires liées au financement, au montage juridique et aux contraintes techniques du site ». L’idée est d’implanter cette piscine en toiture du futur immeuble Manufakture que la S.A. Abattoir va construire à l’arrière de la grande halle historique des abattoirs d’Anderlecht. Le Gouvernement bruxellois attend du projet qu’il participe au rayonnement de la ville par sa plus-value architecturale, qu’il attire tous les types de nageurs et qu’il soit accessible à tous les Bruxellois, y compris aux écoles. Le Ministre-Président Vervoort a souligné dans la presse que « L’objectif est de garantir l’accessibilité de ce projet à tous les citoyens bruxellois, tout en répondant au besoin important en piscines sur cette partie du territoire régional ».

Ce projet de piscine sur les toits est le fruit d’un partenariat avec la S.A. Abattoir, dont le projet Manufakture est soutenu par le Fonds européen de développement régional (FEDER) et la Région bruxelloise à hauteur de 10 millions d’euros sur un investissement total de 18 millions. Pour éviter tout retard des travaux, la Vlaamse Gemeenschapscommissie avait décidé dès l’automne dernier de financer à hauteur de 1 million d’euros les surcoûts liés au renforcement des fondations ainsi que des structures. 

Ce projet s’inscrit dans une perspective de transformation du quartier et, s’il arrive à terme, coexistera avec une ferme urbaine, des piscines d’aquaponie et le Foodmet, la halle alimentaire qui accueille plus de 50 échoppes. Pour s’inscrire dans une perspective plus durable et innovante, seront à l’étude des aménagements technologiques visant à récupérer la chaleur résiduelle des activités liées à la transformation de produits alimentaires qui s’installeront bientôt sur le site.

Au-delà des dimensions innovantes en matières architecturales et énergétiques, Elke Tiebout, la CEO de la S.A. Abattoir, y voit un ajout majeur au paysage social bruxellois et une réponse à un manque au sein de la Région-Capitale : « Bruxelles compte trop de 'kets' qui n'ont plus l'occasion d'apprendre à nager. Et ce nouveau projet est un plus pour notre site. Nous l'accueillons donc avec enthousiasme ! »

Le Secrétaire d’État Pascal Smet a précisé dans les médias que « Ce site va devenir un superbe nouveau quartier et une piscine s’inscrirait parfaitement dans ce contexte urbain. […] Un bel exemple de combinaison de fonctions urbaines, d’architecture et de durabilité. J’espère donc qu’ensemble, dans tous les niveaux de pouvoir et par-delà les répartitions des compétences, nous réussirons ce magnifique projet pour les Bruxellois ».