PAD mediapark.brussels : la Région modifie le projet sans abandonner son ambition

Ce 17 juin 2021, le Gouvernement bruxellois a approuvé les modifications à apporter au projet de Plan d’Aménagement Directeur (PAD) mediapark.brussels, en réponse à l’enquête publique de 2019 et aux avis d’instances et communes consultées dans ce cadre. Deux grands principes guident cette évolution du plan : augmentation de la part réservée aux espaces publics et diminution de la densité bâtie, tant en termes de gabarits que de densité. Le projet amendé sera remis à l’enquête publique d’ici la fin de l’année.

En 2017, la Région bruxelloise signait les actes d’acquisition des terrains « Reyers » appartenant à la RTBF et à la VRT. Piloté par perspective.brussels, le projet urbain « mediapark.brussels » propose un redéveloppement du site des télévisions publiques en un quartier mixte axé autour des activités médias. En ouvrant cette enclave urbaine à la ville, l’ambition est d’apporter de nouvelles qualités au quartier : un parc public généreux, des logements abordables et des équipements et commerces de proximité.
Après une première approbation au printemps 2019 du projet de PAD mediapark.brussels, il s’en est suivi une enquête publique. Quelque 400 réactions ont été réceptionnées tant d’instances consultatives, que des communes, de riverains ou d’associations telles que le BRAL, Inter-Environnement Bruxelles ou le Comité de quartier Mediapark.

Suite à la phase participative de l’enquête publique, le Gouvernement bruxellois ne remet pas en question les objectifs initiaux du projet mais propose un réajustement volontariste.

  • Près de 50 % du site dédié aux espaces publics et aménagement d’un nouveau parc urbain ouvert. Sur les 20 hectares du site RTBF-VRT, 40%, soit 8 hectares, étaient déjà dévolus à l’espace public lors de la première lecture du PAD soumise à l’enquête publique. Avec la nouvelle décision gouvernementale, le parc initial de plus de 8 ha sera encore agrandi de 1,5 ha en supprimant 3 zones constructibles dans le sud-est du plan et en préservant davantage la zone boisée existante.
  • Des logements accessibles. Outre l’extension de la surface du parc urbain, l’ambition régionale initiale de construire quelques 2000 logements a été revue à la baisse jusqu’à environ 1600 (dont 38%, soit un peu plus de 600 logements, à finalité sociale). Ce qui limite ainsi les impacts environnementaux du projet. Soit une diminution de 43.000 m² de la densité bâtie : suppression des îlots I, J et K (voir illustration) et diminution de certains gabarits. La baisse des hauteurs maximales autorisées de certaines zones constructibles du plan permet de mieux intégrer les nouvelles constructions dans le quartier existant. Les immeubles existants de la rue Colonel Bourg deviennent la quatrième façade du parc.
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